Le Préfet a jugé illégale la délibération de cession des parcelles dites « Blévec et Celtic ».
Il a demandé, dans un délai de 30 jours, de réunir à nouveau le Conseil Municipal pour abroger cette délibération. Le Conseil du 1 juillet 2019 a porté essentiellement sur ce sujet.
La nouvelle procédure prévoit, en réponse à une délibération jugée illégale, de faire voter une délibération donnant mandat au Maire (= les pleins pouvoirs) pour négocier les conditions de vente des 2 terrains…puis, plus tard, de faire voter cette vente. La majorité, pas échaudée par la délibération illégale précédente a voté pour, l’opposition contre.
Pourquoi ?
Le Préfet souligne dans son courrier le droit pour tous les conseillers d’être informés des affaires de la commune, ce qui n’est pas le cas puisque notre courrier en date du 27 mai 2019, demandant des pièces de ce dossier, (lettre de saisine du service des « Domaines », lettres de consultation et de mise en concurrence des bailleurs sociaux et des promoteurs, les réponses à ces consultations) était toujours sans réponse au moment du conseil.
Dans ces conditions donner carte blanche au Maire pour négocier ne paraît pas acceptable.
La minorité a ensuite été mise en cause comme étant opposée aux personnes âgées et au projet en leur faveur. Ce détournement grossier de la réalité est bien sûr faux.
Ce qui est vrai :
– la commune ne possède que ces 2 terrains au centre bourg susceptibles d’accueillir des projets résidentiels, il faut donc bien réfléchir avant de décider de leur emploi,
– la moyenne d’âge des habitants de la commune est très élevée, une résidence senior n’améliorera pas cette moyenne,
– se loger à l’année sur la commune est difficile et onéreux ce qui pénalise les jeunes dans leur installation,
– la vitalité et le dynamisme de notre commune nécessite que la jeunesse puisse y vivre C’est pourquoi faire le choix d’une résidence senior n’est pas notre priorité pour ces terrains.
De plus, le prix de vente de 200 000 € est ridiculement bas pour 2 terrains situés en centre-ville (au total 5 000 m2) surtout que Quartus – le promoteur immobilier qui construirait la résidence seniors – est privé et, comme le dit son site web « le premier ensemblier français urbain indépendant » donc sans caractère social. En revanche le concept novateur de « coliving », imaginé ici pour les personnes âgées, existe pour les jeunes ménages et aurait pu répondre beaucoup mieux aux besoins de notre commune. Quant aux personnes âgées, un sujet bien sûr préoccupant ici, elles souhaitent à 83 %, vieillir chez elles (Ouest France du 01 07 19) ; des « maisons de retraite à domicile » commencent à voir le jour, un projet de service à la personne qu’une commune peut soutenir.
Les autres bordereaux :
2 écritures comptables de régularisation ont été adoptées à l’unanimité. L’unanimité s’est faite également pour : 1 convention avec Morbihan énergie, concernant l’enfouissement des réseaux et l’éclairage rue de Tamaris, la fixation d’un chèque livre de 5€ pour les scolaires de la commune, la fixation des tarifs d’occupation des salles communales et l’approbation du Projet Educatif Territorial.
La création d’un emploi budgétaire non permanent a suscité 3 abstentions, ces emplois étant jugés trop précaires. L’autorisation de recourir à l’apprentissage a été accordée (1 abstention).
F. Dubois, S.Cottin, G.Pruvost avait donné procuration à F. Dubois, B.Loezic avait donné procuration à S. Cottin
Votre doxa issue des années où la commune était dirigée par Madame Marchand et Monsieur Dubois vous aveugle toujours.
Ce qui fait le dynamisme d’une commune, c’est d’ABORD le nombre d’emplois qui s’exercent sur son territoire, pas le nombre de personnes qui y résident et ceci quel que soit leur âge. Une ville dortoir n’a jamais d’âme ni de vitalité.
Vous devriez vous interroger sur la potentialité d’emplois non qualifiés et qualifiés directs et indirects qu’offrirait un projet (tel que proposé voire mieux… retravaillé avec comme double objectif le bien être des résidents et la maximisation des emplois) Ne le condamnez pas à priori au nom de vos principes « politiques ». Le « privé » n’est pas toujours le diable et le « public » n’est pas un lit de roses.
Un tel projet mériterait qu’élus des « deux bords » soient capables de s’asseoir autour de la même table pour travailler ensemble sur une idée aussi structurante pour la commune. Il n’en est rien visiblement ceci étant écrit sans vous en considérer comme les principaux responsables.
La démocratie doit être respectée et vous avez été dans votre rôle en alertant le préfet et, par le fait, tenté de faire sortir les élus de la majorité de leur autisme chronique.
Loin de moi toutefois l’idée de défendre la grossière maladresse et l’impréparation quasi légendaire qui préside à l’écrasante majorité des actions de notre maire et de son équipe de « personnes compétences » (selon la formule consacrée). Encore moins le fait de brader de gré à gré les seules richesses de Saint-Pierre Quiberon.
Il n’en demeure pas moins vrai qu’il y a là un dossier qui mériterait l’attention et la mobilisation de tout le conseil municipal.
Une précision pour finir. Certes beaucoup de personnes âgées veulent rester chez elles le plus longtemps possible. Mais comme vous en conviendrez sans problème, vouloir n’est pas pouvoir…
Votre doxa qui place le secteur privé libéral comme vertueux car concurrentiel ne doit pas vous faire oublier que le secteur public peut aussi avoir des qualités.
Dans le secteur public, la faiblesse du prix de vente du terrain municipal à un bailleur social (ou un bail emphytéotique), serait compensé par des logements proposés à des populations modestes avec des loyers encadrés par l’état.
Dans le secteur privé, le même prix minimal proposé à un promoteur, ne donnera à la commune ni le regard sur l’attribution des logements ni sur le contrôle des loyers.
Il s’agit de 2 propositions différentes qui ont chacune leur logique et leur qualité mais qui n’oppose pas de manière doctrinaire secteur public et privé.
A Saint Pierre, par manque de terrain, la commune ne peut réaliser qu’une seule des 2 propositions, il ne faut donc pas se tromper…
François Dubois
Je vous parle emplois…vous me répondez logements. J’ai la certitude que « les boeufs » en l’occurrence les emplois doivent toujours précéder la charrue donc les logements… Ce n’est pas une question de philosophie politique. C’est juste du bon sens. Je vous rappelle que sur la période que j’évoque l’emploi marchand a reculé de 10 % sur la commune. Ce n’est pas moi qui le dit mais les statistiques de l’INSEE qui l’affirment. Il ne serait peut être pas inutile que vous réfléchissez sur ce sujet… si je peux me permettre humblement de vous le suggérer…