Où va-t-on et pourquoi faire ? Exprimées de manière simpliste, ce sont les 2 questions auxquelles un budget devrait répondre.
Malheureusement, le conseil du 31 mars consacré essentiellement aux différents budgets de la commune n’a pas permis l’information, pourtant légitime, des élus et donc par la même de la population sur ce qui anime la politique municipale. Probablement parce qu’il n’y a pas de réponses élaborées par la majorité à ces 2 questions.
L’adjoint aux finances a présenté les budgets uniquement sous l’angle comptable et technique en faisant une litanie de chiffres indigestes. Interrompu par la minorité qui réclame la vision politique et projective de ces budgets, le Maire a repris la main sans toutefois être en capacité de donner une vision claire de la politique sous tendue par les 4 839 423 € de recettes et dépenses du budget principal. La confusion est constante et le seul repère annoncé est la volonté de favoriser l’investissement. Ce qui ne se traduit pas dans le budget puisque celui-ci prévoit seulement 450 000 €de dépenses nouvelles. Ce chiffre étant le plus faible depuis fort longtemps.
Privée d’information, puisqu’il n’y a même pas eu de commission pour préparer ce budget et que les documents sont remis à la limite du délai légal de 3 jours, la minorité a dû faire sa propre analyse.
En fonctionnement il est annoncé une baisse des dépenses de 1,7%. La question qui se pose est de savoir s’il s’agit d’une gestion vertueuse. Or, on constate que ces diminutions sont en trompe l’œil puisqu’elles correspondent à des recettes en moins ou à une répartition différente des dépenses.
Par contre, on constate une augmentation des charges à caractère général et des charges de personnel.
En investissement : sur les 1050424 € inscrits au budget il n’ya que 454000 € de dépenses nouvelles en 2017, ce qui est le plus faible investissement du mandat et du mandat précédent. A quoi a servi l’audit qui concluait à un besoin d’investissement plus important s’il n’est pas suivi d’effet. (audit dont le coût est tenu secret)
A noter une augmentation très importante des frais pour étude (80 000 €) dont on espère que l’efficacité sera plus grande que celle de l’audit
Budget camping :
Les dépenses de fonctionnement sont en hausse de 5,9%, en particulier les charges de personnel.
L’investissement est en baisse légère, ce qui n’est pas inquiétant si ce qui est budgété est réalisé contrairement à 2016 ou seul 25% ont été réalisés
Port de Portivy :
Apparition d’une ligne « frais de personnel », sans lien nous dit-on avec la création d’un poste saisonnier pour les ports qui, lui, sera payé sur un budget inconnu. C’est flou, c’est flou et quand c’est flou c’est qu’il y a un loup…
En conclusion, concernant le budget général, la minorité a déclaré : « Le budget général semble une réponse aux préoccupations successives que vous rencontrez, sans vision à moyen ou long terme. Il est en recul pour l’investissement. Nous ne le voterons pas »
Les autres bordereaux :
La commune demande une subvention au département pout travaux de voirie.
La commune va signer un marché de voirie avec Eurovia pour 4 ans pour un montant annuel moyen de 150 000 €. Jusqu’à présent c’était 200 000 € qui étaient investis annuellement. On peut s’interroger sur cette fausse économie.
Les subventions aux associations sont reconduites à la majorité (1 abstention d’un conseiller majoritaire sans explication).
La subvention au CCAS est votée à l’unanimité.
Le bordereau concernant le personnel communal est quasi incompréhensible, la discrétion nécessaire concernant le personnel n’explique pas tout. Il ya des créations de postes prévues.
Le règlement du port d’Orange est adopté par la majorité, il entérine le fait qu’à service rendu égal le tarif peut être différent…surprenant
A la demande de la minorité le Maire s’est exprimé sur le RNU (règlement national d’urbanisme) pour dire qu’en l’absence de l’adjoint à l’urbanisme elle ne savait rien dire.
Il s’agit pourtant, suite au dépassement des dates de validité, de l’abandon des règles d’urbanisme de la commune pour les remplacer par un règlement national et ceci jusqu’au vote définitif du PLU.
F.Dubois, Sylvie Cottin
B Loezig avait donné procuration à François Dubois
G. Pruvost avait donné procuration à Sylvie Cottin