L’élégance du virage

Virés ! La directrice de l’ENVSN et les campeurs de Kerhostin !
Je ne prendrai pas position sur les raisons de ces « virages », d’autres le font déjà à grand renfort de pétitions, articles, manifestations, rumeurs et autres signes de mécontentement…
C’est plus la forme qui m’intéresse : la majorité municipale s’insurge de la brutalité avec laquelle une fonctionnaire de haut niveau est débarquée de son poste. Sauf que cette méthode n’a rien d’illégitime voire d’illégal.

En revanche, communiquer (lettre aux campeurs – nouvelle brochure touristique SPQ saison été 2016) une décision bien avant qu’elle ne soit présentée et votée en Conseil Municipal relève du non-respect de la démocratie. Possédant une majorité confortable permettant de s’assurer d’un vote unique, quelques-uns de nos élus ne s’embarrassent plus : sans attendre Le Conseil Municipal ils prennent des décisions et le font savoir aux intéressés. Méthode pour le moins brutale, anti démocratique et irrespectueuse vis-à-vis de l’ensemble de l’équipe élue. Surtout que de plus en plus les votes divergent même au sein de la majorité.

Mais bizarrement cela ne les choque pas…Je trouve pourtant cette façon de faire bien plus grave et contestable que celle d’un certain Ministère…

Sylvie COTTIN

3 réflexions sur « L’élégance du virage »

  1. Sans vouloir rétracter mon commentaire, à la lecture de celui qui lui répond, je tiens à préciser, pour ceux qui l’oublieraient, que des objectifs ne sont pas « quantitatifs » mais aussi « qualitatifs ». Au rang de ces derniers figurent le management du personnel : formation, évolution, épanouissement, ambiance de travail, amélioration de l’efficacité et de l’efficience de l’individu et du groupe… et j’en passe… sous réserve que l’employeur se soit donner la peine d’établir une définition de poste.
    Il n’est donc pas de mon propos de « soutenir l’insoutenable » ! si insoutenable il y a.

  2. « Virée car plus « en cour » ou parce que n’ayant pas atteint ses objectifs »

    Ne disons pas n’importe quoi. La brutale décision de limoger la Directrice de l’ENVSN n’a de brutale que le retard avec lequel cette décision a été prise.
    Aucun motif n’a été annoncé sauf que cette décision extrêmement rare n’intervient que dans deux cas :
    Lorsque le personnel est en danger ou en cas de faute grave.
    Cela fait maintenant plus de deux ans que des personnels souffrent (très nombreux cas de burn out) ou sont mutés contre leur volonté,
    que d’autre comme la médecin du travail ont démissionné faute de pouvoir exercer correctement leur fonction et j’en passe. Cela fait 2 ans que les personnels remontent au ministère
    les agissements de la Directrice et enfin une bonne décision est prise pour retrouver la sérénité nécessaire au développement de l’ENVSN qui contrairement aux rumeurs et au dire des services de l’état n’est nullement menacé.
    Ne soutenons pas l’insoutenable!!!!

  3. L’Etat est très souvent un mauvais employeur qui s’affranchit sans scrupule des contraintes qu’il impose par exemple aux entreprises en matière de relations humaines et sociales. Virée car plus « en cour » ou parce que n’ayant pas atteint ses objectifs, qu’importe finalement. L’ENVSN est en coma profond depuis des années et son maintient relève de l’acharnement thérapeutique. Je note au passage qu’il vaut mieux « piquer dans la caisse’ (Agnès Saal et ses hallucinantes notes de taxi exclue 6 mois de la fonction publique) que de ne pas atteindre ses objectifs ou de ne plus plaire en haut lieu ( Isabelle Eynaudi).
    Que notre maire « soit scandalisée par la violence de cette décision » montre hélas qu’elle (notre maire) n’a pas conscience du monde dans lequel nous vivons et ceci peut être une inquiétude pour ses administrés.
    Concernant le camping de Kerhostin, il me semble, mais je suis prêt à reconnaître que je me trompe si quelqu’un m’en fait la démonstration que :
    1/ La rentabilité ne sera pas au rendez-vous.
    2/ Aucune solution « camping cars » permettant la poursuite de l’activité actuelle (rentable) sur la commune ou avec Quiberon n’a été sérieusement étudiée.
    3/ Dans le cadre de cette mutation, l’activité étant déléguée, il aurait été judicieux de faire porter le risque lié à investissement au gestionnaire et de lui demander un loyer fixe comme l’aurait fait « un bon père de famille » dans de telles circonstances.
    4/ Sur la forme que vous mettez en parallèle avec « l’affaire Eynaudi », nous sommes typiquement dans le syndrome de « la paille dans l’œil du voisin et la poutre dans le sien »…

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