Les saint pierrois sont en droit de mieux connaître et comprendre les choix et actions de la municipalité mais la communication ne s’improvise pas, il ne faut pas confondre agitation médiatique et information raisonnée. Ce n’est pas non plus parce qu’on croit « rajeunir » les vecteurs de communication (Site Internet, Journal Municipal, affiches etc.) que l’on communique mieux. Une mise à jour quotidienne des outils Web est nécessaire, ainsi que des rédacteurs sachant rédiger et relire et des communicants sachant communiquer…
Quelques initiatives louables ont récemment vu le jour. Peut-être auraient-elles gagné à être davantage réfléchies en amont :
Une Newsletter municipale : pourquoi pas mais la première aurait dû clarifier ses objectifs : à qui s’adresse-t-elle, pour quoi dire et à quel rythme ? Point noir : pas même d’adresse mail en pied de page pour répondre ou donner un avis.
Un panneau d’affichage municipal électronique : pourquoi pas mais installé dans un endroit bien visible des piétons car ce genre de communication dont l’emplacement est la clé, s’adresse d’abord à eux et non aux automobilistes. Hors ce panneau vient d’être posé dans un coin du double rond-point du Centre Culturel avec sans doute l’idée de diriger les touristes vers Saint Pierre ; sauf qu’on ne le voit pas en arrivant du continent et au retour, en venant de Quiberon, on le voit mal avec le risque de regarder plus le panneau que la route…
Un léger problème le weekend dernier tenait aux informations y figurant – l’horoscope – « Gémeaux : agissez avec retenue » a peut-être eu le temps de lire celui qui s’est emplafonné directement de l’autre côté du rond-point….* (voir article du Télégramme en fin de page)
Une banderole à l’entrée de Penthièvre « Saint Pierre Quiberon, le Royaume de la glisse » : à nouveau pourquoi pas mais le slogan un brin passéiste et fanfaron aurait pu faire l’objet d’une petite concertation….
La communication commence toujours en interne : le personnel d’une entreprise, comme les salariés ou les élus d’une collectivité locale ou d’une municipalité sont les premiers relais d’information. S’ils ont bien compris le sens de leur travail et de leur mission, ils en parleront mieux que personne. Je ne suis pas sûre que l’information circule, au niveau souhaitable, au sein de notre municipalité, laissant les traces de réguliers cafouillages voire même d’une méconnaissance des projets, décisions, événements.
En tant qu’élus de l’opposition, nous nous retrouvons souvent mis devant le fait accompli et il est parfois difficile, même en commissions, de comprendre le cheminement qui amène aux décisions. Quant aux comptes rendus de commissions, ils sont la plupart du temps inexistants ou non diffusés ?
Quel risque la majorité prendrait-elle à nous tenir mieux informés, voire à nous faire mieux participer à certaines décisions ?
La critique ? Elle serait sans doute moins virulente car elle est souvent le fruit de l’incompréhension…Le débat en serait d’autant plus constructif.
La population mériterait aussi d’être consultée avant certaines prises de décision, cela éviterait des retours en arrière délicats : Camping de Kerhostin, sens interdit de la rue Clemenceau (annoncé dans la presse et retoqué le lendemain), PLU, gestion des salles municipales.
Les représentants de village ont aujourd’hui un rôle essentiel à jouer en communication : création d’un comité de village, recueil des demandes, des propositions, explications des choix municipaux, incitation à la participation bénévole lors d’événements.
Sauf que pour le moment ils n’ont pas vraiment réussi à se faire connaître…Ne serait-il pas judicieux que chaque représentant de village fonctionne en binôme avec un élu habitant à l’année le même village ?
Ces quelques remarques et propositions ont pour simple but d’animer une discussion sur l’existant et le chemin à prendre en matière de communication pour, in fine, mieux promouvoir notre commune.
Sylvie COTTIN
*Le télégramme 16 05 16 Dimanche, vers 2 h, le conducteur d’un véhicule Renault Laguna venant de Kerhostin en direction de Quiberon, en arrivant au rond-point du centre culturel de Saint-Pierre-Quiberon, a raté son virage et a terminé sa course dans les parterres de fleurs, tout en arrachant le porte-banderole d’annonce des événements de la ville. Le ou la conductrice avait disparu avant l’arrivée des gendarmes, abandonnant le véhicule sur place, fortement endommagé. Les gendarmes de Carnac se sont rendus sur les lieux et une enquête est ouverte.
Je suggère que les élus de l’opposition organisent une collecte au niveau communal pour offrir « Le Publicitor », ouvrage de référence en matière de communication, au conseiller municipal en charge…
Deux remarques pour l’auteure de ce billet.
1/ Au delà de vos sympathiques idées et celles plutôt farfelues de nos élus majoritaires, communiquer ne sert à rien s’il n’y a pas un objectif, une vision définie en amont. Or de vision, il n’y en a pas et tout porte à croire qu’il n’y en aura pas durant les quatre ans de mandat restant… Dans ce cas, comment définir les objectifs et les moyens de communication ? Impossible. Nous sommes donc condamnés à un « gloubi-boulga » sans aucune cohérence de forme et de fond pour quelques années encore.
De même quand vous écrivez « … le chemin à prendre en matière de communication pour, in fine, mieux promouvoir notre commune. » vous mettez la charrue avant les bœufs. Il conviendrai d’abord de définir ce qu’est aujourd’hui notre commune (forces/faiblesses), ce qu’il est possible et souhaitable qu’elle deviennent et comment (stratégie de moyens) pour ensuite communiquer vis-à-vis des différents publics cibles.
2/ Je me permets de vous rappeler que les fondements de notre pays sont assis sur la démocratie élective. On peut le regretter dans la mesure où ce système, relayé par des élus souvent décevants fonctionne de moins en moins bien mais c’est ainsi. Consulter les citoyens électeurs voire son opposition n’est donc pas une obligation ni d’ailleurs un gage de réussite voire d’intelligence politique.
En revanche, « bétonner » des projets en amont, projets qui s’intègrent et renforcent la vision du développement communal permet d’éviter de passer au mieux pour de gentils amateurs, au pire pour des incompétents bornés (c/f : « l’affaire du camping de Kerhostin »).